L’ Achillée millefeuille.

Achillea millefolium L.

On utilise: les sommités fleuries.

Famille: Asteraceae

 

D'après Pline, l'achillée tient son nom d'Achille, qui se serait servi de la plante pour soigner les blessures de ses soldats lors de la guerre de Troie. L'achillée est très typique, de par sa feuille profondément découpée en segments très étroit, ce qui lui a valu le surnom de "millefeuille". Les fleurs, blanches ou rosées, sont de minuscules capitules (comme la marguerite) regroupés en bouquets (corymbes) que l'on prend parfois pour des ombelles (comme la carotte,..). Toute la plante dégage une odeur aromatique forte quand on la froisse.


Usages traditionnels

Connue donc depuis l'Antiquité, Dioscoride  recommande l'achillée contre les plaies saignantes. Au Moyen-âge, Ste Hildegarde vante  son utilisation contre les troubles de la menstruation et pour arrêter les saignements de nez.

 

En médecine populaire, on utilise la feuille en application cutanée pour traiter crevasses, écorchures, piqûres d'insectes, gerçures...

 

Aujourd'hui, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) reconnait son usage traditionnel:

  • pour traiter les petites plaies cutanées superficielles;
  • pour traiter les troubles gastro-intestinaux légers (ballonnements et flatulences notamment);
  • pour le traitement des spasmes légers associés aux troubles menstruels.

En infusion: 

- 2-4 g dans 250 mL d'eau bouillante, 3-4X par jour.

En usage local:

- 10 g dans 250 mL d'eau bouillante, en application locale.

 

Les jeunes feuilles sont comestibles, en salade, ou cuites, ou peuvent servir de condiment, pour remplacer le persil par exemple. On peut également se servir des inflorescences pour aromatiser des liqueurs.

 

Dans le pays de Liège

Dans les années 1700, le moine de l’abbaye St Remacle de Stavelot Sigebert Huberty renseignait dans son «recueil des remèdes familiers»  le « millefeuille » pour soigner les hémorragies. (1)

Données scientifiques

Les fleurs d'achillée contiennent une huile essentielle de couleur bleue, contenant notamment des azulènes (colorants bleus) et d'autres sesquiterpènes (béta-caryophyllène...) ainsi que des lactones sesquiterpéniques (comme le dihydroparthénolide) et des flavonoïdes (apigénine,..).

 

Quelques études ont démontré une activité anti-spasmodique, antibactérienne, anti-hémorragique et, chez l'animal, anti-inflammatoire et gastro/hépato-protectrice.

Il n'y a pas d'études cliniques chez l'homme.

Dihydroparthénolide.
Dihydroparthénolide.

Informations botaniques

Floraison: juin-novembre.

Plante herbacée de 15 à 45 cm de haut, commune dans les prés et bords de chemins. La tige velue porte des feuilles alternes, longues et très finement découpées (plus de 30 divisions primaires), d'où son nom de "millefeuille". Fleurs blanc pur, blanc rosé ou rarement purpurines. La plante fait partie de la famille des astéracées, chaque inflorescence est en fait constituée d'une multitude de petits capitules, constitués eux-même de quelques fleurs tubulées jaunâtres au centre, et de quelques fleurs ligulées blanches ou rosées sur le pourtour.

Variété à fleurs rosées
Variété à fleurs rosées
variété à fleurs blanches
variété à fleurs blanches

 1. Livre aux remèdes de l'abbaye de Stavelot. Huberty, Sigebert. Stavelot, 1700-1725. http://hdl.handle.net/2268.1/4901