Syn. Sysimbre officinal.
Sisymbrium officinale (L.) Scop.
Syn. Erysimum officinale L.
On utilise: feuilles et fleurs (récolte à la floraison).
Famille: Brassicaceae
Dans sa correspondance avec Nicolas Boileau, Jean Racine, le poète français, recommanda autrefois l'usage de cette petite plante insignifiante, en rapportant le cas d'un chantre de Notre-Dame de Paris qui recouvra sa voix perdue depuis six mois, d'où le nom "d'herbe aux chantres" du sisymbre officinal. C'est la plante de l'enrouement, très commune dans nos régions, mais passant souvent inaperçue.
Déjà au 1er siècle, Dioscoride conseillait le sisymbre officinal contre la toux et les affections pulmonaires. Au XVIIe siècle, il devient un remède très populaire contre l'enrouement.
Les feuilles sont comestibles, crues (attention à l'echinococcose) ou cuites, se préparant comme les choux.
L'Agence Européenne du Médicament reconnait l'usage traditionnel de préparations aqueuses de l'herbe-aux-chantres pour traiter les irritations de la gorge, telles l'enrouement et la toux sèche. Il existe un médicament en Belgique à base d'herbe-aux-chantres.
En infusion: 5 g dans 250 mL d'eau bouillante pendant 15 minutes.
L'herbe-aux-chantres fait partie de la famille des brassicacées, comme le choux, la moutarde ou le colza, et comme dans ces plantes, on y trouve des glucosinolates (substances soufrées), responsables du goût et de l'odeur de la plante. Le principal composé de ce type dans le sisymbre est la glucoputranjivine (sic...). Des mucilages (polysaccharides) et des flavonoïdes anti-inflammatoires sont également présents.
Quelques études pré-cliniques démontrent des propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires, mais il n'existe aucune étude clinique chez l'homme.
Floraison: mai-septembre.
Mellifère.
Petite plante de 15 à 80 cm, de la famille des choux, qui apprécie les bords de chemins, les abords des habitations, les terrains vagues, on l'appelle d'ailleurs aussi "moutarde des haies". Les petites fleurs à 4 pétales jaunes en croix et 6 étamines sont rassemblées à l'extrémité des tiges. Elles forment des fruits (siliques) allongés, étroits, poilus et appliqués contre les tiges, généralement rougeâtres. Les feuilles sont pétiolées et fortement divisées en plusieurs lobes. Les feuilles supérieures peuvent être entières.
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